12 Février 2019
Bienvenue au Cochon de Terre, le Douzième Signe du Zodiaque Chinois qui investit le Calendrier à partir du 5 février 2019...
Je souhaite une très belle année à mes ami(e)s de tradition asiatique, à tous ceux qui aiment l'Astrologie et par extension à toute personne qui lira ces mots et j'espère que l'énergie d'abondance et de générosité qui caractérise le Cochon nous offrira de belles opportunités d'être heureux...
Nous serons sous l'obédience du Cochon de Terre ou Cochon Bienveillant jusqu'au 24 janvier 2020, date à laquelle il cédera la place au Rat de Métal.
Le Cochon est mon signe astrologique oriental.
Le Cochon est considéré comme un être généreux, sincère et compatissant. Un être qui tend volontiers la patte aux personnes qui en ont besoin et peut hélas faire les frais de sa gentillesse en se faisant gruger mais gare à un Cochon échaudé ! Qui cherche trop le Cochon Bienveillant peut réveiller son alter ego beaucoup moins conciliant, autrement dit le Sanglier ! Nous en reparlerons tout à l'heure.
Le Cochon a bon moral et fait preuve de confiance envers l'existence. Il a le sens des jolies choses de la vie. Perspicace, diligent et plein de bonne volonté, il est capable de se concentrer et de faire fonctionner, de manière impressionnante, son intellect. Aux dires des spécialistes en astrologie asiatique, on prend plaisir à deviser avec lui.
Chaque signe du Zodiaque se définit à travers un élément. Je suis Cochon de Métal et plus particulièrement, Cochon d'Or (le Cochon d'Or est associé aux années 1971 et 2031).
Le Cochon d'Or est réputé :
Ouvert d'esprit
Dévolu à l'Amitié
Toujours prêt à aider les personnes qui l'entourent
Rempli d'Amour
Le Cochon est lié à la prospérité de la Terre et à l'abondance des récoltes. En Orient comme en Occident, il est considéré comme portant chance à ceux qui l'approchent et il apparaît sur de nombreuses cartes de Joyeux Noël et de Bonne Année, entouré de pièces d'or, de trèfles à quatre feuilles et de l'emblématique motif du fer à cheval.
« Selon le calendrier lunaire chinois, l’année 2019 est sous le signe de l’insouciant Cochon, une créature ingénieuse connue pour son intelligence, son assurance et son sens de l’observation. C’est aussi un animal enjoué qui fait preuve d’une loyauté indéfectible. »
« Le motif au revers met en vedette le positif Cochon, souriant sous un nuage pluvieux. Il illustre l’essence de la personnalité propre à l’animal, qui se montre courageux, ingénieux et confiant, peu importe l’obstacle se dressant devant lui. Ni la pluie ni la tempête n’arrêtent les natifs du Cochon : ils affrontent l’adversité sourire aux lèvres, déterminés à en triompher! Des volutes stylisées rappelant une queue en tire-bouchon ajoutent charme et dynamisme à l’image, au haut de laquelle figure le mot « cochon » en chinois. » © La Monnaie Royale.
En Orient, le Cochon est un protecteur du riz et aussi du thé. Il apporte la joie et la nourriture au foyer. Le riz (Mi) appartient à l'entité du souffle. Il est une émanation du Qi, un messager de l'énergie vitale.
On associe également le cochon aux « eaux des marécages soyeux », des eaux riches en nutriments essentiels qui stimulent la pousse des végétaux. Émissaire des énergies fécondes, le Cochon de riz est aussi un protecteur stellaire, un maître des secrets du ciel étoilé.
Séducteur sensuel, le Cochon aime les plaisirs physiques, la volupté et la sexualité. C'est un grand jouisseur, un être porté sur les joies de la chair et les expressions érotiques. Il représente « le grossier qui est à la racine du subtil. »
« Manger du cochon rôti à deux » signifie « Faire l'amour »...
Une charmante collection de fèves montre de frétillants cochons affairés dans des positions du Kamasutra. Christophe m'en a offert quelques unes. Des petites fèves coquines que j'adore ! Merci mon Amour !!!
Dans l'oeuvre de Félicien Rops (1833-1898), peintre, dessinateur, illustrateur, graveur et journaliste belge, on retrouve le cochon comme personnage familier et imprégné d'une forte charge sexuelle.
Félicien Rops aimait particulièrement cette oeuvre audacieuse intitulée La Dame au Cochon ou Pornocratès, réalisée en 1870 et conservée à Namur, au musée qui lui est consacré. Voici ce qu'il écrit, à un ami, à son sujet :
« Ma Pornocratie est faite. Ce dessin me ravit. Je voudrais te faire voir cette belle fille nue chaussée, gantée et coiffée de noir, soie, peau et velours, et, les yeux bandés, se promenant sur une frise de marbre, conduite par un cochon à « queue d'or » à travers un ciel bleu. Trois amours — les amours anciens — disparaissent en pleurant […] J'ai fait cela en quatre jours dans un salon de satin bleu, dans un appartement surchauffé, plein d'odeurs, où l'opoponax et le cyclamen me donnaient une petite fièvre salutaire à la production et même à la reproduction. »
A la fois déesse intemporelle et femme moderne, elle évolue dans une marche conquérante, parée de sa nudité ardente et s'élève au-dessus des groupes allégoriques de la Sculpture, la Musique, la Poésie et la Peinture qui forment les Arts Académiques.
Le Cochon, encensé par Rops, était perçu dans les anciens bestiaires occidentaux comme une créature du Diable, un être aux attirances luxurieuses irrépressibles. On lui reprochait de copuler pour le plaisir plutôt que de s'accoupler pour la reproduction. Il faut savoir que l'orgasme d'un cochon dure trente minutes ! Son appétence pour les plaisirs de la chair était violemment condamnée par les théoriciens de la religion qui le rejetaient aussi en raison de ses liens avec le Chamanisme et le Paganisme des Anciens Mondes.
Dans la Grèce Antique, les cochons sont liés à l'Odyssée et plus particulièrement au Chant X de l'oeuvre d'Homère (800-740). La déesse Circé fait avaler aux compagnons d'Ulysse un poison qui les transforme en cochons. Ulysse est quant à lui préservé des charmes de l'enchanteresse grâce à un antidote remis par le dieu Hermès.
Félicien Rops représente aussi le Cochon dans l'une de ses oeuvres maîtresses intitulée La Tentation de Saint-Antoine. Ce dessin au pastel, composé en 1878 et conservé au Cabinet des Estampes de la Bibliothèque Royale de Belgique, appartient aux Sataniques, un ensemble d'œuvres symbolistes qui expriment la « verve anticléricale » de l'artiste.
La création de Félicien Rops, considérée comme un chef d'oeuvre en histoire de l'art, bénéficia d'un puissant succès de scandale. L'artiste a remplacé la figure du Christ par une femme nue, aux courbes voluptueuses, exprimant l'Éros, de manière tonitruante, face aux restrictions sexuelles inhérentes à la morale de l'Église.
Saint-Antoine est arraché à sa méditation par l'opulence érotique de ce corps de femme, exprimant l'idée que l'Église ne peut lutter contre les pulsions sexuelles qui existent en tout être humain.
Truismes, par Marie Darrieussecq... Ce livre que j'ai beaucoup aimé relate les « aventures » d'une femme devenant cochonne et écrivant son histoire au fil de sa métamorphose... L'animalité, la sensualité, la voracité de vivre et de ressentir tout, de manière plus qu'intense et intime, m'ont énormément plu dans cet ouvrage.
L'énergie du Cochon, venue des terres sacrées primordiales, trouve une résonance dans la symbolique du Sanglier des mythes celtiques.
Le Sanglier est l'un des animaux les plus sacrés du monde celtique. Emblème de connaissance, de force, de ruse et de grande intelligence, il est associé au Sidh/Sidhe, l'Autre Monde peuplé de créatures fascinantes et fantasmagoriques.
Le Sanglier (Torcos), apparaît comme l'animal emblématique des Druides, les « Très Savants », détenteurs des anciens savoirs. Il est aussi lié à la puissance et au courage des Guerriers.
Sous son obédience, ceux qui portent le Torque, collier arboré par les dieux et les hauts dignitaires, vont entre les mondes et sont en charge des affaires « sacrées » qui concernent la communauté.
La hure (tête) de sanglier est un élément ornemental et symbolique majeur. Elle pare les boucliers, décore les pommeaux d'épée et l'embouchure des trompes de guerre (carnyx) d'où émane un chant terrible, un tintamarre à connotation magique.
Restitution du Carnyx. Photo © Patrick Ernaux, Inrap (Iconothèque de l'Institut National de Recherches Archéologiques Préventives.)
Le Sanglier désigne la puissance sauvage du monde sylvestre, la force brute qui s'enracine à la fois dans la terre et dans le ciel. Il est aussi la Némésis des Dieux.
Incarnation des forces brutes de la Nature, le Sanglier est envoyé pour résoudre certains conflits ou délivrer une punition. Ainsi, la déesse Artémis dépêcha un Sanglier fantastique, créature impitoyable sur le royaume de Calydon, en Étolie. Le Sanglier piétina le territoire sur lequel régnait Œnée, souverain qui avait oublié d'honorer la déesse de la Lune et de la Chasse lors des Thalysies, les « fêtes de la fin des récoltes. »
Le grand sanglier du trésor de Neuvy en Sullias. Conservé à Orléans, au musée historique et archéologique de l'Orléanais. Photo RMN.fr
Le Sanglier de Calydon, qu'Ovide décrit en ces termes : « [Il] est si énorme que l'Épire herbeuse n'a pas de taureaux plus grands (...) [Il a des ] soies aussi raides que des javelines [qui] hérissent son cou ; tandis qu'il pousse de rauques grognements, une écume brûlante coule de ses larges épaules ; ses dents égalent celles d'un éléphant ; la foudre sort de sa gueule ; son souffle embrase le feuillage. » ne fut vaincu que par un conglomérat de héros parmi lesquels on trouvait : Jason, Atalante, Méléagre, Thésée, Pélée, Castor et Pollux...
Arès, le dieu de la Guerre, envoya un sanglier pour tuer Adonis, le jeune amant d'Aphrodite, la déesse de l'Amour.
Quant au héros Hercule, il affronta le Sanglier d'Erymanthe, un géant terrible, lors de son quatrième travail et ce fut une lutte sans merci sur les pentes boisées des Monts d'Arcadie.
Dans le monde celte, Dagda l'Omniscient, Seigneur des Druides (Teutatès) qui règne, à la croisée des chemins, sur les énergies de vie et de mort, a pour emblème un chaudron de connaissance et de régénération et un sanglier, un familier que l'on dévore et qui renaît après chaque festin.
Un sanglier appelé Gullinbursti, « Soies d'Or », créé par les nains forgerons Eitri et Brokk, est la monture du dieu nordique Freyr.
Freyr, dieu de de la fécondité, de la fertilité, de la sexualité ardente, seigneur de la pluie bienfaisante et des rayons du soleil, est le frère jumeau et l'amant de Freya/Freyja, la déesse de l'amour et de la beauté. Freya est une puissante enchanteresse qui se déplace dans un char tiré par deux chats blancs. Son animal symbolique est la truie.
« Cette œuvre de ferronnerie vivante, sortit de la forge de nains habiles ; ceux-ci jetèrent au feu une peau de porc et en retirèrent un sanglier d'or, capable de parcourir la terre, l'eau et l'air. Si obscure que soit la nuit, il y a toujours assez de clarté à l'endroit où est le sanglier. » Paul Hermann, mythologue.
Enseigne Sanglier en bois, réalisée en 1938 par William Bloye (1890-1975). Pub Perry Barr à Birmingham en Angleterre. Photo © Andy Mabbett
Au Japon, le Sanglier (Inoshishi), emblème de courage, de vaillance et de témérité, est le douzième des animaux du Zodiaque et la monture des esprits et des divinités de la guerre.
Farouche créature, il a pour nourriture les glands, fruits des Chênes sacrés et il est un découvreur de truffes.
Les truffes sont l'émanation d'une symbiose, relation fusionnelle entre le mycélium d'un champignon et les nutriments d'un arbre que l'on appelle truffier, en l'occurrence un chêne, un hêtre, un frêne, un noisetier, un charme, un tilleul...
Le sanglier est associé à la magie rituelle des fêtes de l'Automne et plus particulièrement, au temps de Samain/Halloween. Il était l'animal fétiche du Nouveau Roi de l'Année Hivernale. On le consacrait à la Déesse Mère et au dieu Mercurius Moccus. Rôtie et arrosée d'hydromel, sa chair permettait au Roi d'entrer en communication avec les esprits protecteurs et tutélaires de son clan.
Dans chaque cochon débonnaire demeure un sanglier au sang vif, un être issu de la forêt profonde et ni le cochon ni le sanglier ne font taire leurs instincts.
Le cochon est considéré comme chevaleresque et opiniâtre, comme en témoigne le conte des Trois Petits Cochons.
Trois petits cochons quittent leur univers familial et s'enfoncent dans la forêt pour devenir autonomes.
Le premier construit une maison de paille. Le deuxième crée une maison en bois. Le troisième édifie une maison avec du ciment et des briques. Hélas, le grand méchant loup détruit en soufflant les maisons des deux premiers petits cochons et dévore les infortunés mais il se heurte à la solidité de la troisième maison. Par différents subterfuges, il tente d'en faire sortir le troisième petit cochon mais il n'y parvient pas. Ce cochon là est un dur à cuire ! Le loup, énervé, finit par s'introduire dans la maison en passant par la cheminée mais il tombe dans une marmite de soupe bouillante et se fait manger par le petit cochon audacieux et futé !
Ben l'air de rien, je me suis tapé oh pardon j'ai mangé le Loup !!!
Très belle année, donc aux natifs du Cochon et à tous les autres avec différents représentants de la gent porcine...
© Peppa Pig, série d'animation britannique conçue dans le but de stimuler l'apprentissage du langage et de la politesse par les enfants.
© Franzi Illustrates... Je ne retrouve plus Miss Piggy la Cochonne que j'avais mise de côté, elle fait sa diva... sourires!
Je veux clore ce billet en rendant hommage à Babe, le petit cochon devenu berger car c'est grâce à lui que j'ai choisi d'être végétarienne.
J'avais 23 ans quand j'ai cessé de manger de la viande après avoir visionné le film. Cela me taraudait depuis quelques temps déjà et voir Babe m'a fait franchir le pas. Plus je regardais le film et plus je savais que la viande n'allait plus faire partie de mon alimentation.
J'ai 47 ans et je n'ai jamais regretté cette décision.
Je n'ai jamais remangé une seule bouchée de viande et ça ne m'a jamais manqué alors que j'étais une « viandarde » ! Je suis passée d'un état de carnivore limite sauvage (lol...) à un état de végétarisme tellement enrichissant sur de nombreux plans.
Chaque jour, je me dis quel bonheur de ne pas consommer de viande !
Merci à toi, petit Babe, tu as su stimuler en moi cette force qui m'a guidée jusqu'à aujourd'hui...
J'en ai pris plein la tête quand j'ai décidé de devenir végétarienne...
Moqueries d'abrutis, idées reçues délétères, agressivité...
J'allais soi-disant être « en manque » et bien au contraire, mon alimentation m'aide au quotidien à supporter les douleurs et complexités liées à ma pathologie neurologique et mes analyses de sang sont impeccables, pas de carences...
Je n'ai pas de mauvais cholestérol
Mes taux de sucre sont impeccables
Mon foie et ma vésicule sont d'une impressionnante propreté...
Chacun ses goûts, ses volontés mais je me sens pleinement moi en ne mangeant pas de viande. J'ai une sensation d'harmonie « cellulaire » à ce sujet.
Quant à Christophe, ce n'est pas moi qui lui ai demandé de devenir végétarien. Je lui ai dit à l'époque qu'il était libre de manger comme il voulait et il a franchi le pas, de son plein gré.
Quelques temps après moi, il a décidé de ne plus toucher à la viande et nous n'avons eu qu'à nous en féliciter.
Merci Babe...:)
Et gros bisous pour vous, chers aminautes, que vous soyez carnivores, végétariens, flexitariens, terriens, martiens, vénusiens ou venus d'encore plus loin... Sourires...