Littérature, histoire de l'art, inspiration qui file au vent, photographie, poésie de l'instant...
20 Novembre 2020
En souvenir de Lady Marianne qui demeure, tendrement, dans nos pensées et maintenant, régi par Fardoise et Lilou.
https://lilousol.wordpress.com/category/tableau-du-samedi
http://entretoilesetpapiers.eklablog.com/
Pour les 21 et 28 novembre, le thème choisi est « La Musique, joie d'écouter ou de jouer d'un instrument ». Les participations sont sur le blog de LilouSoleil... Merci à Fardoise et à Lilou 😻
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J'ai choisi, pour ce samedi, une œuvre aux couleurs précieuses et dotée d'un cadrage subtil : La Joueuse de Tambourin, imaginée par John William Godward (1861-1922), peintre néo-classique passionné qui considérait la Grèce antique comme « l'âge d'or des beautés poétiques et des langueurs gracieuses ».
Tout au long de sa carrière, John William Godward (1861-1922) a multiplié les tableaux mettant en scène des jeunes femmes rêveuses, vêtues de tuniques fines ou d'élégants drapés, dans des paysages subtils.
Cet artiste sensible s'est hélas suicidé car, en dépit de son immense succès passé, il ne trouvait plus sa place dans le monde de l'art au-delà des années 1920... Certains esprits reniaient avec férocité l'art de la fin de la période pré-raphaélite et néo-classique et comparaient ce qui ne se compare pas, en l'occurrence les tableaux de John William Godward et ceux de Picasso ! John William Godward ne s'en est pas remis. Accablé et désespéré, il s'est donné la mort par asphyxie à l'âge de 61 ans...
A travers l'art de John William Godward, tant épris de mondes antiques et de visions féminines contemplatives, on apprécie l'attention portée aux détails, aux ornements, aux éléments sculptés des décors dans lesquels le peintre met en scène ses héroïnes. Avec un sens minutieux de la composition, il décrit les visages et les corps mais aussi la finesse des marbres gréco-romains dans lesquels s'imprègnent les beautés représentatives d'un certain Âge d'Or.
Sa vie demeure mystérieuse à bien des égards...
Le Tambourin est l'instrument mythique du dieu Hindou Shiva, appelé Nataraja « le Danseur Mystique », « le Seigneur de la Danse ».
La danse du tambourin, consacrée à Shiva, est une danse de très puissante énergie, rythmée par une musique intense, induite par les secousses de l'objet musical.
Dans la cosmogonie indienne, on dit que Shiva a créé le monde en agitant un tambourin car le premier mouvement du tambourin induit le « OM », son mystique originel.
Le tambourin est aussi lié aux battements du cœur humain et à ceux qui unissent une mère à son enfant. Shiva, démiurge et protecteur de la vie, veille avec son tambourin sur le souffle vital primordial.
Dieu Shiva, illustré par ©Marie Roura marieroura.bigcartel.com Impression sur papier d'art de luxe écologique 300g/m2. Tirage limité à 50 exemplaires signés et numérotés à la main...
La Musique est dite « Compagne de la Joie et Médecine de la Douleur »... Langage privilégié des émotions, on répète à l'envi qu'elle adoucit les mœurs...
Ludwig Van Beethoven (1770-1827) écrivait que « La Musique est une révélation plus haute que toute Sagesse et toute Philosophie » ce qui nous invite à voyager vers la Musique des Sphères, un thème autour duquel j'avais beaucoup aimé disserter à l'Université.
La Musique des Sphères désignait dans l'Antiquité un ordre céleste fondé sur l'harmonie et la perfection.
L'Astrophysique Moderne évoque des vibrations particulières émanant de la Lune, du Soleil et des corps gazeux universels. Un Chant des Étoiles et des Planètes que certaines sondes ou certains satellites ont pu saisir dans leur masse de données. De cette résonance acoustique mystérieuse jaillit tout un faisceau de possibilités : scientifiques, artistiques, poétiques...
Les disciples de Pythagore étaient fascinés par le Ciel à travers lequel ils étudiaient ce qui fut appelé « Gamme de Pythagore », soit une architecture subtile de vibrations et de sons fondée sur la rencontre de sept notes, associées aux deux luminaires et aux cinq planètes connues en leur temps. Ce phénomène désigné comme « Théorie des Cordes Vibrantes » était associé au pouvoir envoûtant de la Lyre, instrument rituel dans de nombreuses civilisations.
La découverte de la planète Neptune, en 1846, eut raison de l'utilisation de la Gamme de Pythagore mais la magie et la musicalité du cosmos ont continué de fasciner les esprits et l'étude des corps célestes est indissociable de l'écoute des bruits de l'Univers, une musique à explorer comme un océan des plus envoûtants...
Sur ces notes astronomiques, artistiques, mystiques..., je vous adresse chers Aminautes, mes meilleures pensées...