Littérature, histoire de l'art, inspiration qui file au vent, photographie, poésie de l'instant...
7 Février 2018
Voici les neiges de Février... Après les pluies et les crues de Janvier, le ciel et la terre nous offrent leurs sortilèges blancs.
L'air crépite, le froid palpite. La ville paraît vidée de ses habitants. J'observe la danse des flocons, sans oublier les naufragés de l'hiver, les personnes précaires, les sans abris, les affamés...
Une danse qui souffle la légèreté, l'étrangeté, la fascinante beauté d'un territoire en pleine métamorphose. Instants réels, instants rêvés, flocons en fête... Des petits riens précieux qui fondent sur les lèvres comme des gourmandises givrées...
Je photographie Dame Pie, perchée sur un morceau de grillage. Mon zoom est au maximum et je me contorsionne en me faisant bombarder par une myriade de flocons. Elle ne reste pas longtemps...
La cour du collège situé sous nos fenêtres se dilue dans le blanc et les boules de gui qui ornent les grands peupliers de l'autre côté de la rue se font bombarder aussi !
Les Labourdettes, tours emblématiques de l'architecture des années 1960 à Sarcelles, se dressent, fantomatiques... Les immeubles de Jacques-Henri Labourdette ont été conçus pour s'adapter aux contraintes d'une ville très dense. Leur écriture architecturale est fondée sur les exigences du rationalisme constructif. Baies vitrées, panneaux de pierre et bandeaux de béton rythment les plus grands bâtiments qui abritent aussi bien des logements que des bureaux et des activités libérales. Notre petit immeuble de quatre étages est entouré de Labourdettes et j'avoue qu'au fil du temps, j'ai appris à aimer ces tours qui font partie de notre paysage urbain. Je les vois comme émergeant d'une sorte de Gotham ou de Métropolis, pour les adeptes des histoires de super héros !
La neige tient fermement... et la nuit apporte son cortège de petites lumières fantasmagoriques...
Pensées pour les naufragés de la route et de la vie dans la tempête qui s'amplifie...
Le réseau est très lent, je tente de publier mon billet... En vous souhaitant de rester bien au chaud si vous le pouvez et en vous faisant de gros bisous... Avec tendresse et amitié !