Littérature, histoire de l'art, inspiration qui file au vent, photographie, poésie de l'instant...
18 Juillet 2018
Voyage à travers des mots qui exaltent la féminité... Des mots que j'ai pris plaisir à illustrer avec des oeuvres sensuelles et chatoyantes, composées par l'artiste ukrainienne Irina Vitalievna Karkabi.
Née en 1960 à Kharkov, Irina Vitalievna Karkabi célèbre le corps et l'esprit de la femme à travers une peinture figurative de grande qualité. Diplômée de la prestigieuse Académie des Arts de Saint-Pétersbourg, elle s'inspire de scènes mythologiques et rend hommage, avec élégance, aux tableaux du maître symboliste autrichien Gustav Klimt (1862-1918) en élaborant un univers gorgé de vie, de couleurs et de volupté.
Le Baiser (Der Kuss en allemand), une oeuvre emblématique de Gustav Klimt réalisée entre 1907 et 1908. Elle se trouve à Vienne, au Palais du Belvédère.
Un couple s'enlace dans un univers doré, luxuriant, fantasmagorique, mélange de peinture à l'huile et de couches de feuilles d'or délicatement appliquées. Les vêtements sont précieux, magnifiques et l'ensemble exalte la beauté conjuguée de l'art et de l'artisanat.
Le style est unique. Alchimie créatrice fondée sur un langage Art Nouveau mêlé de notes très contemporaines. Modernisme ouvragé de Symbolisme et qui traduit aussi le goût intense de Klimt pour les estampes Japonaises et la finesse de la mosaïque.
A travers l'oeuvre, Klimt interpelle la société sur le rôle de l'art, énergie créatrice qui engendre des recherches philosophiques et personnelles. Le Baiser est une célébration de l'étreinte amoureuse, union érotique et spirituelle. Les amants s'enlacent dans l'or et les fleurs qui évoquent une prairie magique.
Le Baiser dit la sexualité subtilement et puissamment acceptée. Union des corps et des âmes dans un mouvement qui repousse les contours de la réalité. Il s'agit d'érotisme sacré.
Citations que j'aime... Une exaltation littéraire du féminin sensuel et sacré !
« Les femmes font partie du chemin du héros, elles l'accompagnent comme guides ou tentations, fées ou sorcières. (...) Et l'homme au coeur aventureux sait que la forêt, la mer, la lande et la nuit qu'il traverse offre le prodige en même temps que l'épreuve, la merveille avec la diablerie. » Jacqueline Kelen, L'Éternel Masculin.
« Caresse ou incendie, la rencontre du héros avec la femme a toujours pour sens de le pousser au bout de lui-même, de l'entraîner vers sa profondeur et lui faire toucher le ciel. » Jacqueline Kelen, L'Éternel Masculin.
« La virilité, c'est aussi ne pas faillir à son destin, ne pas esquiver les grandes rencontres, les grandes épreuves. De même qu'il n'y a pas de virilité sans vertu, il n'y a pas de héros sans éros. » Jacqueline Kelen, L'Éternel Masculin.
« La femme, même dévêtue, reste vêtue d'elle-même et des signes de sa vie. Elle s'offre à la lecture ; il faut apprendre du bout des doigts à lire et à déchiffrer ce solfège. On peut la dévêtir d'innombrables fois en étant assuré de la découvrir toujours. »
Jean-Pierre Otte, Un cercle de lecteurs autour d'une poêlée de châtaignes, 2011.
« Ô femme, ne te laisse pas prendre au piège, ne laisse pas un monde te dicter la marche à suivre et s'emparer de toi à travers ton instinct naturel de beauté, de féerie et d'idéalisme. Cultive cela dans la maîtrise de ta destinée et de ton propre mystère d'être. Sens-toi une avec la Nature, laisse le vent, le soleil te parler, la terre te conduire et te fortifier à chaque pas. »
Alain Contaret, Hommage aux animaux.
« Une sorcière m'a jeté un sort. Je le qualifierais de cruel s'il ne m'avait mené à toi. » Alex Flinn, romancière américaine née en 1966. Sortilège, 2009.
« Ce n'est pas seulement votre odeur qui me plaît. J'entends votre sang de sorcière couler dans vos veines, murmura-t-il à mon oreille. Saviez-vous que le sang des sorcières fait de la musique ? Comme une sirène qui enchante le marin, l'enjoint à virer de bord vers son rocher, l'appel de votre sang pourrait être fatal, à moi comme à vous. »
Deborah E. Harkness, Le Livre perdu des sortilèges, 2011.
« Je suis la dangereuse et la très douce. Celle qui tourbillonne mais ne change jamais. Je suis la puissance et l’innocence, la tempête et l’embellie. Le printemps tenace et le sang sur la neige. L’amante aux gestes lents, aux yeux plein de lumière. Celle que l’on révère et celle que l’on brûle comme sorcière. La clémente et la très lointaine. Celle qui murmure des secrets.
Je bouscule tous vos plans d’un grand rire, j’éparpille vos lois, et en tremblant je vous offre une rose. Je suis la nostalgie au fond de votre cœur. Je vous attends depuis l’aube du monde, je veille sur chaque heure de votre sommeil. C’est mon sourire qui vous a portés jusqu’à ce jour et qui vous fait croire en la vie. Je suis votre destin, je fais tourner la roue.
Je suis la Femme. Une brise de rien du tout sur l’océan de vivre. Un grand tracas d’amour qui monte jusqu’aux étoiles. » Jacqueline Kelen, Les Femmes Éternelles.
« Dans l'acte amoureux, la femme fait cadeau à l'homme de son corps à lui, elle lui donne le sens de son corps à lui. » Jacqueline Kelen, Marie-Madeleine, un amour infini.
« C'est la Shakti qui danse sur le corps de Shiva dans la tradition hindoue, la femme qui danse sur le corps de l'homme dans les traditions antiques... » Jacqueline Kelen, Marie-Madeleine, un amour infini.
J'aime beaucoup les écrits de Jacqueline Kelen, femmes de lettres émérite et spécialiste des grands mythes de l'humanité. Elle a aussi été productrice à France Culture pendant une vingtaine d'années.
Ses ouvrages sont remarquables... Je vous conseille vivement, parmi bien d'autres, L'Éternel masculin, Les Femmes éternelles, Marie-Madeleine, un amour infini, La Faim de l'âme, L'Esprit de Solitude, un essai qui a reçu en 2002 le prix ALEF des libraires.
Merci de votre fidélité, je vous souhaite de belles journées d'été, gros bisous...