Littérature, histoire de l'art, inspiration qui file au vent, photographie, poésie de l'instant...
10 Avril 2020
En souvenir de Lady Marianne à qui nous pensons bien fort et désormais sous l'égide de Fardoise et de Lilou.
https://lilousol.wordpress.com/category/tableau-du-samedi
Voici le thème proposé pour le samedi 11 mars, dans la continuité du samedi 4 avril, par Fardoise : fêter le printemps, l'ode à la vie, comme dans « Le Printemps » de Michel Fugain : « Vive la vie et vive le vent, et vive le printemps »...
Nos émotions entrent en résonance, plus particulièrement, avec certaines œuvres... C'est le cas pour moi avec ce tableau que j'avais présenté il y a quelques temps sur Ma Plume Fée dans Paris et que j'ai eu très envie d'évoquer ici.
Charmes de l'instant, finesse et grâce des lignes, offrande vive d'un regard en pleine Reverdie... Le Printemps, tableau réalisé en 1873, nous ouvre les portes de l'univers enivrant du peintre Pierre-Auguste Cot (1837-1883) dont le talent fut mêlé de Romantisme, d'Académisme et de Pré-Impressionnisme.
L'oeuvre met en scène un jeune couple sur une balançoire, dans une forêt dense. Le Printemps est revenu, la chaleur envahit la Nature qui se pare de vert intense et de notes fruitées et fleuries.
La forêt forme un écrin pour les amoureux. Elle est le lieu d'un rendez-vous secret et dessine un territoire où la magie des sentiments peut crépiter. Dans ce cocon émeraude et doré, la jeunesse du couple exprime la passion de la vie et la renaissance des énergies de fertilité.
Les deux jeunes gens sont suspendus dans la lumière, très amoureusement enlacés...
Le tableau de Pierre-Auguste Cot décrit les prémices d'une offrande érotique, ce qui a choqué les parangons de vertu, à son époque. Mais l'oeuvre, jugée trop sensuelle par les uns, fut très appréciée par les autres...
Le Printemps chante... La jeune fille, ravissante et désirable dans sa fine tunique, s'apprête à donner sa virginité à son amoureux. Le blanc transparent de son vêtement s'apparente à la texture de l'air.
Le garçon arbore une tunique rouge, émanation de la passion charnelle. Le rouge évoque directement le sang de la virginité, offrande de sa bien-aimée.
Le regard de la jeune fille est explicite, les émotions ne se cachent pas et les effleurements des corps disent la vigueur des envies et des sentiments. Le Printemps jaillit telle une flamme verte dans cette forêt propice aux ardeurs voluptueuses.
Pour moi, ce tableau est une célébration de la force de vie du Printemps qui trouve toujours le moyen d'exprimer sa Magie, sa Beauté, sa Luxuriance...
Pierre Auguste Cot, le créateur de cette oeuvre délicieuse, naquit le 17 février 1847 à Bédarieux, dans une famille modeste de l'Hérault. Il montra dès ses jeunes années de belles dispositions artistiques et reçut une aide de sa municipalité pour étudier à Toulouse où il fit la rencontre du sculpteur Antonin Mercié (1845-1916) et du peintre d'histoire et sculpteur Jean-Paul Laurens (1838-1921).
En 1862, il fut le lauréat du Grand Prix de la Ville de Paris et put s'inscrire à l'École des Beaux-Arts, où il fit ses classes sous la direction des maîtres Alexandre Cabanel (1823-1889), William Bouguereau (1825-1905) et Léon Cogniet (1794-1880).
En 1863, ses premières œuvres furent exposées au Salon de Paris et à partir de 1870, il devint membre des jurys du Salon de Paris et du Prix de Rome. Il participa aussi à des cercles culturels renommés comme Le Parnasse Club et La Cigale.
En 1868, il épousa Juliette Duret, la fille du maître sculpteur Francisque Duret (1804-1865) et le 7 Juillet 1874, il reçut le titre de Chevalier de la Légion d'Honneur. Ses créations furent gratifiées de nombreuses récompenses et médailles. Très apprécié dans la haute société du Second Empire, il fut un portraitiste accompli et représenta le gotha. Il collabora également avec son ancien maître, le peintre et professeur émérite William Bouguereau.
Sa peinture, hélas oubliée du grand public, demeure prisée par les connaisseurs des subtilités Académiques.
Si vous voulez voir d'autres oeuvres de ce peintre, il vous suffit de cliquer sur le lien ci-dessous:
http://maplumefeedansparis.eklablog.com/pierre-auguste-cot-oeuvres-en-florilege-a161762224
Merci pour vos pensées si gentiment déposées sur mes blogs. Pour répondre aux questions que certains d'entre vous m'ont posées, je fais attention à mon bras qui a besoin de soins mais mes praticiens ne sont pas consultables alors je ne peux qu'être patiente, en ayant mal et en espérant que mes prochaines crises d'épilepsie n'ouvriront pas encore plus mes blessures.
Allez, on y croit, on garde le moral ! Je me soigne à ma façon (huiles essentielles, oligo-éléments, homéopathie, silicium organique...) en préservant, autant que faire se peut, mon envie de sourire...
J'espère que vous allez le mieux possible, ainsi que vos proches.
Bon courage à tous ceux qui luttent...