Littérature, histoire de l'art, inspiration qui file au vent, photographie, poésie de l'instant...
18 Décembre 2020
En souvenir de Lady Marianne qui demeure, tendrement, dans nos pensées et maintenant, régi par Fardoise et Lilou.
https://lilousol.wordpress.com/category/tableau-du-samedi
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Pour le 19 décembre, le thème est libre. Les participations sont sur le blog de LilouSoleil... Merci à Fardoise et à Lilou 😻
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Rêver d'air pur en regardant le ciel, écrire au fil de l'azur et suivre son inspiration jusqu'aux cimes chimériques...
Besoin d'être libre au-delà de toutes les complications de la vie actuelle et plaisir de ressentir cette liberté dans une myriade de petits riens permettant de s'accomplir et de développer son potentiel créatif...
J'ai choisi, pour ce samedi, une œuvre réalisée par l'un de mes peintres préférés : l'artiste américain Maxfield Parrish (1870-1966), spécialisé dans l'utopique et le mystérieux.
Peintre et illustrateur très apprécié aux États-Unis, Maxfield Parrish fut considéré comme un maître en peinture et un alchimiste des couleurs. Il illustra des oeuvres poétiques et exerça son talent au sein de grands magazines, surtout entre les années 1910 et 1930. Il conçut des univers fantastiques et une harmonie de bleu appelée « Bleu Parrish », avec, en fonction des œuvres, des nuances de mauve et de rosé.
Ce bleu bien particulier, variété de glaçage, résulte de la superposition de plusieurs couches de peinture à l'huile. Il s'agit de couches de matière qui alternent avec du vernis brillant.
Émanation des forces célestes, la couleur bleue est associée au domaine spirituel et considérée comme une énergie sacrée qui « pulse dans l'air, dans l'eau, dans le cristal et le diamant ». De nombreux mythes fondateurs s'organisent autour d'un personnage à la peau bleue ou qui se pare d'un vêtement bleu et depuis des temps très anciens, les amulettes et les objets de couleur bleue sont réputés agir contre les maléfices et les puissances malveillantes.
Le bleu est qualifié de couleur froide et perçu comme l'opposé et le complémentaire du rouge mais au Moyen-âge, le bleu était considéré en Europe comme une couleur chaude, parfois même comme la plus chaude de toutes les couleurs.
Couleur des rêveurs et des enchanteresses, le bleu nous enveloppe de son aura de mystère... C'est aussi une couleur sacrée car la Vierge Marie porte un manteau bleu ou se couvre d'un voile bleu qui évoque la protection céleste et le pouvoir de l'Église. Objet de vénération au Moyen-âge, le bleu marial était obtenu grâce au lapis-lazuli, pigment rare et somptueux qui coûtait plus cher encore que l'or. Marie portait aussi une robe rouge, couleur du sang versé et de la Passion du Christ. Émanation des forces vitales et couleur profondément érotique dans une optique « profane », le rouge est la couleur séductrice par excellence mais le bleu est plein de fièvre aussi.
Grand amoureux des possibilités artistiques du bleu, Maxfield Parrish demeure un artiste très aimé dans le monde anglo-saxon.
A l'orée de Noël, chers Aminautes, je vous adresse de belles pensées et de gros bisous !